Les JIC d'ailleurs
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L'Inde, |
Hautes-Alpes, |
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Vous voulez nous
d'ailleurs
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Vendredi 10 août 2001, 18h 15. Le soleil entre dans le café et éclaire une table en
bois sur laquelle reposent des mains fripées et un verre contenant
un liquide rouge. Un vieux monsieur tout en bleu, au visage fripé
comme ses mains, boit une gorgée de liquide rouge, reste immobile,
boit une gorgée de liquide rouge. A la table voisine une jeune
femme écrit des cartes postales. La radio diffuse une chanson
de Michel Polnareff. Une femme d'environ cinquante ans se poste à
l'entrée du bar et s'adresse en criant au vieux monsieur en bleu
: Pierre Grimal |
12/07/2001, 11 H 34. Une rue perpendiculaire au bout du cour Mirabeau, devant le musée
Arbaud il y a quatre camions blancs garés, sur une table contre
un mur un buffet : café, croissants, jus de fruit, bonbons Haribo,
coca, 4 personnes boivent des cafés , puis des "fliths case",
un escabeau, des blocs de cellules électriques pour alimenter
les gros projecteurs sur pieds ; sont posés sur le trottoir et
sur la rue . Un camion stationner juste devant l'entrée du musée,
portes grandes ouvertes, à l'intérieur du matériel
d'éclairage , pieds, prolongateur, gélatines, réflecteurs,
câbles multiprises, sur la rue des piétons passent en tenues
légère, les techniciens attendent, stationnent puis vont
et viennent de l'intérieur du musée à l'intérieur
des camions, ils sont gantées, armés de lampes Miglight,
pince Leatherman, briquets Zippo, talkies-walkies tout ça à
leur ceintures . Face au musée de l'autre côté de
la rue, un homme jeune assis au pied d'une vitrine d'un magasin de vêtement
est habillé en facteur de la poste, des lunettes à verres
rectangulaires, sa casquette posée sur le genoux droit, une jeune
femme blonde, tee-shirt fuchsia, jupe grise chaussure noires, ils discutent,
puis un homme à peau noire, chemise à fleurs très
colorée, pantalon noir, tire un caddie bleu où est inscrit
le logo de la poste et arrive au niveau de l'homme jeune l'interpelle
se lève en souriant lui montre sa casquette, le vrai facteur
noir lui sourit aussi, échangent quelques mots puis l'homme jeune
se rassied et reprend la discussion avec la jeune femme blonde pendant
ce temps les régisseurs sur le seuil de la porte du musée
discutent, fument, disparaissent, réapparaissent, un homme rond
moustachu suivi d'un adolescent.
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12 juillet 1999, 11h30. Refuge du Pigeonnier, Hautes -Alpes. Elle est passée si vite, sur le sentier, puis s'est enfouie sous les rochers. L'hermine qu'une jeune fille s'évertuait à photographier, employant pour cela un morceau de saucisson, cherchant à débusquer le tout petit animal, qui apparaît et disparaît subrepticement au gré des anfractuosités du rocher ; la marmotte, aussi véloce, mais visible pendant tout temps qu'elle dévale la pente au milieu de ce paysage immuable; enfin le castor au pelage resplendissant, égaré, maladroit sur ses pattes arrières palmées, avançant par petits sauts successifs sur le bitume d'une petite route sinueuse, avant de disparaître dans le bas-côté, victime lui aussi de la présence du randonneur. |
Le 24.11.01. Sur les bords de la nationale 20. Il fait froid dehors, les promeneurs sont rares et leurs pas s'accélèrent.
A l'intérieur d'un bar, trois personnes accoudées au zinc
tutoient le grand rasé qui essuie des verres derrière
le comptoir, en l'appelant patron. et discourent sur la météo
et Noël. |